SRK, modele d’automatisation cognitif de rasmussen
Jens Rasmussen (ingénieur danois travaillant sur la fiabilité des systèmes complexes) décrit (1980-1990) 3 niveaux de contrôle de l’activité :
• S (Skill-based behavior) : basé sur les habiletés, les habitudes, les savoir-faire (automatismes)
Mode de base, dominant, il représente le caractère automatique du comportement, sans contrôle conscient. Ce niveau de fonctionnement permet d’effectuer un travail au moindre coût cognitif, en libérant des ressources mentales pour des activités plus réfléchies.
• R (Rule-based behavior) : basé sur les règles logiques de type si… alors ….
Dans les situations plutôt familières, les comportements s’appuient sur des règles apprises (connaissances procédurales), des expériences antérieures ou transmises par les pairs, suivies à la manière de recettes de cuisine ou recomposées pour résoudre un problème.
C’est un mode de fonctionnement transitoire, car coûteux en ressources mentales.
Dès qu’une explication est trouvée à la situation, le comportement redevient automatique.
• K (Knowledge-based behavior) : basé sur le raisonnement.
Dans une situation completement nouvelle, l’individu ne dispose pas de schéma de résolution adapté. Il doit alors mobiliser toutes ses connaissances pour résoudre le problème du mieux possible. C’est un comportement créatif, lent et encore plus coûteux en ressources mentales que le précédent.
Chaque mode d’activité a son types de risques et d’erreurs associés : S=inattention, inversion, omission après interruption… ; R= erreur de logique, ou représentation mentale erronée (raisonner vrai dans un monde faux !) ; K = erreurs de modèle mental, panique.