Résilience
Capacité d’une espèce ou d’un écosystème à résister et surmonter des perturbations importantes (catastrophe naturelle, marée noire, etc.) pour retrouver un fonctionnement normal.
Boris Cyrulnik, neuro-psychiatre français, a vulgarisé le concept de résilience, inspiré des théories de Bowlby, que nous avons survolées lors du dernier post.
Il s’appuie sur la tragédie de son enfance pulvérisée pour explorer cette capacité mystérieuse qui lui a permis, comme à d’autres jeunes plongés dans des drames, de remonter à la vie, grâce à une dynamique qui pousse à s’accrocher au moindre élément et à rebondir.
Le blessé de l’âme a besoin de deux éléments essentiels : sa propre force vitale, mais également un « tuteur de résilience », c’est-à-dire un point d’accroche sur lequel il sera possible de s’appuyer, tout comme une plante pour pousser.
Ce processus est favorisé par la construction de lien d’attachement sécure dans les petites années (entre 7 mois et 3 ans).
L’assurance intérieure d’être digne d’être aimé, digne d’intérêt… et donc de vivre, favorise les rencontres et l’acceptation des mains tendues.
A cela s’ajoute la possibilité de verbaliser, afin que le souvenir traumatique soit suffisamment remanié pour devenir supportable, voire faire du blessé, le héros de l’histoire.