Dissonnance cognitive (Festinger)
Leon Festinger, psychosociologue américain, est le père de cette théorie qui stipule que, lorsque les circonstances amènent une personne à agir (volontairement) en désaccord avec ses idées, cette personne éprouvera une tension interne inconfortable appelé dissonance, qu’elle cherchera alors à réduire, en modifiant ses croyancesl'ensemble de ce que l'on croit; Elles constituent notre réalité :ce qu'on croit vrai ou pas, facile ou pas, autorisé ou pas, ... influencées par notre culture, et les situations vécues.. engendre donc un comportement. changer de comportement nécessite de changer de croyances., en adaptant ses opinions, en justifiant ses actes (c’est un cas particulier) ou en les relativisant (ce n’est pas si grave).
Ce qui nous arrive quotidiennement, dans nos choix, mais aussi sous l’influence de la publicité ou …dans les dissertations (thèse, antithèse, synthèse !).
Fumer tue, mais fait plaisir ; les animaux sont torturés, mais la viande est délicieuse ; l’esclavagisme est barbare, mais je souhaite payer le moins cher possible ; la voiture pollue, mais je dois me déplacer ; Mentir n’est pas recommandable, mais quand l’avez-vous fait ? ; Les impôts sont trop élevés, mais l’éducation doit rester gratuite ; la grève est un droit, mais y’en a marre de ses avions annulés ; il est évident que …, mais on nous prouve le contraire… (21/12/2012 date de fin du monde d’après le calendrier Maya …) ; j’ai eu le choix entre 2 options, mais finalement je n’ai peut être choisi pas la meilleure…
Une fois que nous choisissons A plutôt que B, – alors même que A et B nous semblaient initialement tout aussi désirables -, nous avons tendance à augmenter notre préférence pour A et à diminuer celle attribuée à B.
Des contextes sont nécessaires à la dissonance chez un individu: impression de liberté de choix (je peux me soumettre ou non à cet ordre), irréversibilité et prévisibilité des conséquences du comportement, publicité autour de ce comportement, et évidence de sa responsabilité.
Appliqués à nos vies de citoyens, ces travaux suggèrent un rôle potentiellement délétère des comportements de compromission (compromission sociale, politique, professionnelle, affective, morale…) au cours desquels nous acceptons de commettre des actes qui entrent pourtant en opposition avec nos valeursIl y a plusieurs types de valeurs : culturelles, sociales, morales (elles varient en fonction des décennies), construites ou héritées (et acceptées), mais celles qui rendent heureux, sont les valeurs motrices. C’est une énergie inépuisable. Les valeurs sont l’essence de qui nous sommes, alors que les besoins reflètent ce qu’il nous est nécessaire pour fonctionner. Toutes nos actions et décisions découlent de ces deux pôles : satisfaire nos besoins humains.